A) Lettre
à Florence Trocmé (21 ocotbre 2016)
Chère Florence Trocmé,
Vous me demandez pourquoi j’ai entrepris un travail aussi prenant que la rédaction, qui dure déjà depuis seize ans maintenant, du Dictionnaire Butor. Qu’est-ce qui m’a conduit à cette tâche de bénédictin diraient certains ? Et je me le demande parfois moi-même aussi, sans que cela soit le moins du monde une remise en question.
En réalité une autre façon d’interpréter votre question pourrait être ce qui me retient chez Butor. De fait de nombreuses raisons pourraient être invoquées mais je crois que la première tient au fait qu’il y a de cela de nombreuses années, alors que j’étais comme beaucoup d’autres élèves de mon âge en classe de seconde (c’est aussi la classe dont il est question dans Degrés) j’ai entendu pour la première fois mon professeur de français nous lire un texte d’un auteur qui m’était alors inconnu, c’était le début de La Modification, le roman phare de Michel Butor. Cette lecture, je la garderai enfouie longtemps dans ma mémoire avant de m’intéresser à l’œuvre du romancier. Mais jamais je ne l’oublierai et je pense qu’elle a été déterminante pour la suite.
Ce souvenir m’amène à la question de la pédagogie chez Butor. Elle est de fait centrale dans la vie de l’auteur, mais elle innerve aussi toute l’œuvre comme certains critiques se sont attachés à le montrer très justement. C’est sans doute un de ses grands atouts. L’aborder c’est éprouver le besoin de transmettre quelque chose à travers elle, quelque chose qui semble essentiel bien sûr, même si l’on rate parfois sa cible.
En même temps m’attirait une certaine forme de complexité de l’œuvre qui n’est si complexe que pour mieux éveiller à mes yeux les consciences. Cet aspect a revêtu pour moi une grande importance. Fouiller cette complexité, essayer d’en prendre la mesure, et dans un sens essayer d’en rendre compte m’a toujours semblé nécessaire et passionnant.
La littérature apporte beaucoup à ceux pour qui elle est autre chose qu’un passe-temps et qui au risque de s’égarer veulent tenter l’aventure. A ce titre l’œuvre de Butor est unique. Soucieux de se renouveler sans cesse il en a découragé plus d’un qui peinait à le suivre. J’ai tenté à ma manière de surmonter cette difficulté.
Enfin, dans le cadre d’une simple lettre et pour faire bref, j’aimerais seulement ajouter que, à travers Butor, j’ai aussi fait l’expérience d’une amitié. Amitié studieuse, mais amitié véritable dans le sens où elle servait notre intérêt commun, commun à beaucoup, du moins je l’espère : la littérature et plus généralement la culture.
Avec toutes
mes amitiés.
Henri Desoubeaux
En 2011, à quatre-vingt-quatre ans, il retournera à Mons-en-Baroeul, son lieu de naissance. « Je n’ai pratiquement pas de souvenirs de mon enfance, précisera-t-il. Mons-en-Baroeul, pour moi, c’est une enfance oubliée. » Mais « le nom de Mons-en-Baroeul a toujours été très important pour moi… Mon cœur y est attaché de toute façon ! Il doit quelque chose à Mons-en-Baroeul et à sa lumière. » (1)
S’il a « fui Paris », comme le proclame le second Génie du lieu, Où (2), il n’a cessé d’y revenir à de multiples reprises. Fuir cette ville, ville de son enfance et de son adolescence, c’est donc y revenir pour pouvoir mieux se rendre compte de ce qu’est Paris, de la place que cette ville occupe vraiment.
Retour à Lucinges s’intitule un livre de 1993 avec Bertrand Dorny. « Retour à Longiano », s’intitule un autre texte, et un autre encore : Retour à Tipasa (3).
Retour sur l’écriture dans L’Emploi du temps. Pendant qu’il fait le récit de certaines couches temporelles de son séjour à Bleston, Jacques Revel revient sur les mois, les semaines, les jours qui les ont précédées, la phrase décrivant d’immenses boucles en retour.
C’est le retour du même vers avec déplacement à l’intérieur de la strophe d’une strophe à l’autre dans tel ou tel poème.
C’est le retour des mêmes thèmes dans l’ensemble de son œuvre avec une constance singulière comme celui de l’année par exemple, laquelle est marquée elle-même par l’idée fondamentale du retour des saisons (4).
Revenir c’est faire le tour de la terre comme les avions de Réseau aérien dont l’un part dans un sens et l’autre dans le sens opposé jusqu’à Nouméa pendant que d’autres repartent vers Paris, point de départ et point d’arrivée s’échangeant.
Retour, c’est le mouvement de l’écriture qui ne cherche rien tant qu’à abolir le temps linéaire de la fuite en avant.
C’est revenir sur l’ensemble de ses écrits pour constituer la somme des douze volumes de ses œuvres complètes incomplètes, les relire, les corriger, les reprendre, les arranger, leur donner un nouveau visage avec le souci de ne jamais les altérer comme pour Gyroscope qui se découpe sur deux des volumes, à la fin du VIIe et au début du VIIIe (5).
C’est revenir inlassablement sur ses auteurs préférés : Hugo, Balzac, Proust, etc. De « Babel en creux » en 1962 à Hugo par Michel Butor en 2016, Butor n’a cessé de creuser sa relation avec le poète-romancier-critique-auteur dramatique et d’entrer dans son intimité (Dans l’intimité de Victor Hugo à Hauteville House) (6).
C’est citer (« procédé fondamental de l’art moderne ») (7). La citation fait retour sur un auteur, un texte, rappelle l’œuvre toute entière, la convoque, en réimprime la trace.
C’est jouer au miroir des mots : « Retour miroirique / Rimoir retourique » (pour Ruth Francken) (8).
C’est mettre en exergue tel objet privilégié nommé « boomerang », qui a la capacité comme on le sait de revenir s’il est bien lancé vers son lanceur, à la fois dans le troisième Génie du lieu, Boomerang (peut-être le plus beau livre de librairie de Michel Butor) et dans Le Retour du boomerang qui s’ensuit une dizaine d’années plus tard (9).
C’est faire retour vers l’enfance, les souvenirs, les moments importants de l’existence. Combien de fois Michel Butor n’a-t-il pas raconté la façon dont il a quitté le roman ? On pourrait citer cent entretiens où il en est question.
C’est reprendre tel texte dans cinq, six, sept contextes différents. « Pique-nique au pied des pyramides » par exemple, a été repris successivement dans Œuvres croisées 1975-1985, Avant-goût II, Échanges, Le Génie du lieu 6 et enfin Transit(10). Chaque contexte donnant un éclairage nouveau sur le texte et tous ceux qui l’accompagnent en recevant un nouveau également en retour.
[C'est conclure la longue suite des 105 essais de la série Répertoire par l'essai intitulé "Répertoire". (29/12/2020)]Dans Retour de Tokyo où il « n’en revien(t) pas d’être capable de lire toutes les inscriptions, de retrouver non seulement (s)es lettres mais (s)a langue », il le dit : « J’espère toujours en une prochaine fois » (11).
Revenir sur le désir d’une illustration absente dans L’Arc, n° 39 à propos d’un outil préhistorique (une de ces pointes de lances « taillées par les indigènes australiens dans des isolateurs de fil électrique (…) dans des bouteilles de Coca-Cola abandonnées par des touristes ou des explorateurs, dans le désert ») (12), pour une illustration présente quelque quarante-cinq ou six ans plus tard, en 2016, dans La Grande Armoire (n°50) : « La première fois que je suis allé aux Antipodes, explique-t-il, c’était pour le festival d’Adélaïde…. L’idée de faire tout ce trajet pour y passer seulement quelques jours m’exaltait. J’ai fait une escale aux États-Unis à l’aller, avec conférences, une autre au retour. Le pays m’a frappé par son étrangeté fondamentale. J’ai voulu immédiatement y retourner ». Face à ce texte, page de droite, la photographie d’Olivier Delhoume : « une pointe de lance en verre de bouteille, taillée avec une délicatesse quasi solutréenne » (13).
Revenir
c’est se projeter dans l’avenir comme le proclame Retour sur Terre (14)
:
Le retour cela peut signifier aussi la renaissance, renaissance des sons grâce à de nouveaux appareillages, renaissance des couleurs aussi après une opération de la cataracte : « Et depuis ces interventions (….) la peinture m’apparaît / traversée d’une autre lumière » (Le Retour des couleurs, avec Max Partezana, 2015).Nous approchons
tout a changé
les continents
ont dérivéLes océans
ont débordé
ruines partout
rouilles et flaquesPlus de pétrole
mais des miroirs
qui nous renvoient
constellationsVoici pourtant
les mêmes nuages
lacs et spirales
grottes et toursModulant tout
sur leur passage
échos et timbres
ombres et pluiesQui nous promettent
l’avènement
d’une autre paix
d’un autre chantQue nous n’aurons
jamais connus
que connaîtront
nos descendantsTout étonnés
qu’il ait fallu
aller si loin
pour les trouver
Revenir
c’est hanter l’autre.
Henri Desoubeaux
11 décembre 2016
Notes et références :
1) Ces propos sont tirés de l’article d’Alain Cadet intitulé « Michel Butor : quand l’écrivain retrouve ses racines monsoises » paru le 5 juillet 2012 à l’adresse suivante : http://blog.prophoto.fr/michel-butor-quand-lecrivain-retrouve-ses-racines-monsoises/
2) « J’ai fui Paris » est le premier des neuf chapitres de Où, Le Génie du lieu 2, Gallimard, 1971. C’est le chapitre le plus court mais aussi le plus englobant puisqu’à la fois il ouvre et ferme le volume. Cette œuvre est reprise dans le tome VI des Œuvres complètes, éditions La Différence, 2007.
3) De Retour à Lucinges on peut voir une photographie dans l’ouvrage d’Isabelle Roussel-Gillet et Naomi Wenger, Bibliotheca Butoriana Bodmerianae, Les livres d’artistes de Michel Butor à la fondation Martin Bodmer, éditions Notari, 2016, p.245. Pour le texte voir le Dictionnaire Butor. Le poème « Retour à Longiano » est paru dans le catalogue de l’exposition du même nom qui s’est déroulée du 14 mai au 30 août 2011 au Castello Malatestiano de Longiano (Italie). Butor y évoque « la perle incomparable » qu’a été son épouse Marie-Jo disparue l’année précédente. Ce « retour » est donc en quelque sorte pour Butor, comme pour le Lamartine du « Lac », un retour solitaire. Quant à Retour à Tipasa, avec Yves Ughes, et quatre photographies analogiques d'Henri Maccheroni, il date de 2014.
4) Voir à ce sujet mon article « Le thème de l’année chez Michel Butor », 2009, texte en ligne sur Bribes en ligne (le site de Raphaël Monticelli).
5) Michel Butor, Œuvres complètes, I-XII, éditées sous la direction de Mireille Calle-Gruber aux éditions de La Différence, 2006-2010.
6) "Babel en creux", étude consacrée au vers hugolien, est parue dans les n°112 et 113, d’avril et mai 1962 de la NRF, pp.681-688 et 876-885 avant d’être repris dans Répertoire II, éditions de Minuit, 1964. Hugo par Michel Butor, Buchet-Chastel, 2016, est une anthologie de textes de Victor Hugo précédés d'un "Préambule" : "Je n'aime pas les anthologies..." et de la reprise du texte "L'écriture poulpe" (2002). Chaque chapitre ("Poésie", "Théâtre", "Roman", "Critique", "Alentours", "Dessins") et sous-chapitre est précédé d'une note de Michel Butor. Ce qui en fait un peu plus qu’une simple anthologie. Quant à Dans l’intimité de Victor Hugo à Hauteville House, qui date de 1998, il s’agit d’un catalogue d’une exposition de photographies d’Olivier Mériel précédé d’un texte de Michel Butor : « Hugo hantant Hauteville House », texte repris dans le tome X des Œuvres complètes.
7) "Michel Butor : 'Je ne suis pas un iconoclaste'", Les Lettres françaises, n°1178, 13-19 avril 1967, p.5-6, entretien avec Henri Ronse. Texte repris dans Michel Butor, Entretiens. Quarante ans de vie littéraire, 1999, V.I, Joseph K éditeur, pp.319-324.
8) Ce texte qui date de 1979 a été repris notamment dans Hors-d'oeuvre, textes de Michel Butor, illustrations de Jacques Hérold, L'Instant perpétuel, 1985 et dans Dans les flammes, chanson du moine à Madame Nhu, avec 42 aquarelles de Ruth Francken, une postface d'Herbert Read et un texte de Michel Sicard ("Larmes"), éditions de La Différence, 1988.
9) Boomerang, Le Génie du lieu 3, éditions Gallimard, 1978, 460 p. Repris dans Œuvres complètes VI, 2007. Livre grand format en trois encres : rouge, noire et bleue. Le Retour du boomerang, éditions des PUF, 1988, 173 pp. Repris dans Œuvres complètes VI, 2007. Livre de vrais-faux entretiens avec Béatrice Didier.
10) Voir à ce sujet Henri Desoubeaux, "Lecture de Transit de Michel Butor", texte en ligne dans le Dictionnaire Butor.
11) Retour de Tokyo, avec Bertrand Dorny, 1989. Texte repris dans Transit, Le Génie du lieu 4, Gallimard, 1992.
12) L’Arc, n°39, 1969, p.63. Il s’agit d’un numéro orchestré par Butor lui-même.
13) Michel Butor, Olivier Delhoume, La Grande Armoire, éditions Notari, 2016, n.p.
14)Retour sur Terre avec Youl, 2005. Texte repris dans le recueil Étendards étendoirs, éditions Au coin de la rue de l'Enfer, 2012.
C) Petite
déclaration pour hâter l’avènement du Manoir des livres
C’est en tant que bibliographe sinon officiel du moins se tenant au plus près de l’œuvre de Michel Butor, ce dernier m’ayant permis de suivre son abondante production grâce à ses envois annuels réguliers du Catalogue de l’écart, et de réaliser ainsi ce travail de catalogage et de mise en relation tous azimuts de chaque texte avec son environnement, connu aujourd’hui sous le nom de Dictionnaire Butor ; c’est en tant qu’auteur dudit Dictionnaire donc que ce projet de musée-bibliothèque patrimoniale se présente à moi comme un prolongement ou un développement ou encore une nouvelle étape toute naturelle sur le chemin de la connaissance de la littérature d’aujourd’hui.
Étape toute naturelle et nécessaire aussi tant il est vrai qu’on ne saurait imaginer projet plus soucieux de mettre en contact une œuvre et un public curieux de la connaître et de l’apprécier. C’est pour soutenir ce réalisme du projet et cet élan vers sa réalisation porté par de nombreuses personnalités que je voudrais maintenant évoquer très brièvement la richesse de l’œuvre de Butor.
Quelle œuvre est à la fois plus forte et plus diversifiée et multiple dans sa réalisation que celle de Michel Butor ? Le nombre de livres figurant au Catalogue de l’écart peut bien avoisiner les 2800 – et certains de ces ouvrages se déclinent en autant de livres originaux qu’il existe d’exemplaires, c’est en réalité un nombre bien plus considérable d’objets (affiches, tableaux, gravures, cartes postales, correspondance, objets divers quelquefois de sa propre fabrication) que l’écrivain a mis en circulation, grâce notamment aux artistes qu’ils soient peintres, photographes, sculpteurs, collagistes, musiciens ou encore cinéastes. Ainsi l’idée d’un lieu qui permettrait non pas de rassembler dans un souci de conservation seulement l’œuvre produite comme on pourrait le faire pour tel au tel autre écrivain, mais de rendre compte au contraire de la dynamique à l’œuvre dans cette production, ce que les manifestations déjà existantes à Lucinges ont si bien mis en valeur du vivant de l’écrivain, me paraît une chose particulièrement bien adaptée à cet héritage. Toujours Michel Butor a travaillé dans le but de bousculer les habitudes, de faire bouger les lignes, de découvrir sous les apparences les forces en mouvement qui nous obligent à reconsidérer sans cesse nos façons de penser et d’agir et tout particulièrement quand il s’agit de considérer cet objet fondamental de nos sociétés qu’est le livre. Nul depuis la Renaissance peut-être n’a contribué à redonner davantage de sens à la réflexion sur la place de cet objet.
Mais l’œuvre de Butor est par ailleurs soucieuse de géographie et des territoires proches ou lointains auxquels elle ne cesse de nous renvoyer. Et si aujourd’hui nous sommes réunis ici ce n’est pas pour évoquer je ne sais quel rôle central que jouerai Paris dans son œuvre, bien au contraire. Je ne voudrais ici évoquer Paris que pour dire que pour Butor regarder Paris c’est toujours dans une relation à d’autres lieux que ce soit avec La Modification, pour citer le plus célèbre de ses livres, et son rapport avec Rome, que ce soit à l’intérieur d’un des derniers grands recueils de poèmes, L’Horticulteur itinérant, de 2004, qui distingue « balcon basque », « promontoire catalan », « clairière celtique », « belvédère niçois », « square parisien » et « verger savoyard » pour la première partie, ou encore dans l’intervalle avec Transit, de 1992, quatrième volume de la série du Génie du lieu, qui regroupe « Treize stations dans le tourbillon parisien », auxquelles justement répondent dans un équilibre parfait les « treize lectures dans le calme genevois ». Livre qui par ailleurs explore certains aspects de l’Égypte, de la côte Nord-Ouest des États-Unis, du Mexique et du Japon pour l’essentiel. De même je voudrais évoquer Lucinges, lieu qui lui était si cher comme en témoigne la présence de ce nom au colophon de plusieurs centaines de ses livres d’artiste, mais aussi parce qu’il a écrit plusieurs textes qui s’y rapportent directement : « Lug à Lucinges » en 1993, « Retour à Lucinges » de la même année, « Le matin à Lucinges » en 1997 ou encore « Ce qu’on voit depuis l’Écart », également de 1997. Et je voudrais souligner ici qu’il les a écrit avec ce même souci de la liaison d’un lieu à un autre comme le montre la fin du premier de ces quatre textes : « Lug - dieu gaulois d’où vient le nom de Lucinges - est aussi surnommé l'oiseleur. Nombre de spécialistes estiment aujourd'hui qu'il est à l'origine du mythe de Dédale et d'Icare. Vraisemblablement c'est sur un de ses anciens sanctuaires qu'a été édifiée à Paris l'église Saint Martin des Champs intégrée maintenant au Conservatoire National des Arts et Métiers. » Ce qui nous renvoie bien sûr à son livre Icare à Paris ou les entrailles de l’ingénieur paru l’année précédente sur des photos de Pascal Dolémieux. Lucinges donc, où la réalisation d’un tel projet de musée-bibliothèque patrimoniale me paraît, en l’occurrence, couler de source.
Lucinges
un lieu à la fois situé dans un espace familier de l’écrivain
et un lieu qui grâce à la proximité de la frontière
est résolument tourné vers l’extérieur, non un extérieur
abstrait mais un extérieur en résonance avec d’autres lieux
et avant tout autre Genève, lieu en particulier de diffusion des
cours de Michel Butor à l’université mis à la disposition
du public sur la Toile, et relais d’autres lieux qui sont eux-mêmes
les relais d’autres lieux à parcourir, à connaître,
voire à inventer.
Je vous
remercie
Henri Desoubeaux
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